Les textes écrits lors de l'atelier d'écriture créative
du 6 octobre 2021
où l'on assemble des tronçons d'alexandrins...
Mon âme a son secret… que le fond de mon cœur
Je ne l’ai point encore… c’est mon commencement
Brûlé de plus de feux… que je n’en allumai
Mon âme a son secret… au sourire si doux
Que le jour recommence… et bien moins que demain
La solitude effraie… il est temps levons l’ancre
Il n’est rien d’impossible… au banquet de la vie.
Demain dès l’aube à l’heure… et dans le soir tu m’es
Hypocrite lecteur… toi qui m’as consolé
Amour que nul n’oublie… Je t’aimais inconstant
J’ai longtemps habité… des fleuves impassibles
J’ai plus de souvenirs… que si j’avais mille ans / pour réparer des ans
La vie est variable… c’est là qu’est le génie
La vie est variable… il est temps levons l’ancre
Anouk Renahy-Gourdon
« Dans la nuit du tombeau » ô sanguine jetée
Sur la grève fanée je me suis écrasée
Au plus loin les eaux troubles se sont retrouvées
Charriant dans leurs flots les histoires du passé.
Sur la nuit les fantômes froissent le silence
Pierre par pierre il a tout défait, sans un mot
Sans plus de fables, sans regard, sans plus de sens
Ne reste qu’une symphonie, un chant d’oiseau
Triste, vaine mélodie dans l’aube naissante
Le jour se lève sur une planète vide
Des campagnes jusqu’aux « fleuves impassibles »
L’oiseau s’est tu, déployant ses ailes tremblantes.
« C’était l’heure tranquille », l’heure silencieuse
Où l’on ne sait si elle est tragique ou heureuse
Fût-elle témoin de ce qu’ils ont accomplis
Ou bien de la trahison qui les a détruits ?
Pierre par pierre déconstruire la maison
Le temple de leurs amours et de leur passion
Effacer à coups de hache ou de savon
Qui sera le mieux pour laver cet affront ?
« Amants, heureux amants », perdus par la tentation
A jamais l’un des deux marchera dans la nuit
L’autre épousa le fleuve sans destination
Qu’un voyage trop long pour avoir une fin.
« La Nature est un temple où de vivants piliers »
Témoins de nos scènes, de nos destinées
Laissent le temps écorcher sur leurs peaux
Les histoires des corps qui dorment au tombeau.
Lorette Charlot
Icare
Je monterai moins haut t'arracher au sommeil.
Soleil, je viens te voir, il est temps levons l'ancre.
Vous êtes mon lion, éblouissant et vermeille.
La douce nuit qui marche s'en va et laisse son ancre.
A l'ombre des forêts remettez votre ouvrage !
Midi roi des étés a fait un beau voyage
Et le désir s'accroît et me donne un baiser.
Pendant que Rome brûle, je ne suis qu'obnubilée.
Noémie Durville
Lecteur réactionnaire, le voilà ton manifeste
Le livre s'ouvre seul, Et la critique est aisée
Une tarte à la crème, Vive le mélodrame !
Il a lu tous les livres, Bon appétit Monsieur !
Bien fourré gros et gras, Il est vraiment affreux.
Les parfums, les couleurs, C'est mon commencement
Ô rage ô désespoir, Et maintenant buvons
Paul Dufour