Un homme riche avait une femme qui tomba malade, et quand elle sentit sa fin approcher, elle appela son cheval, Frêle Galette, à son chevet. La pauvre bête était tranquillement en train de ronger son foin sans déranger personne, vraiment quelle plaie ! Maintenant, on vous appelait à tout bout de champ. “Eh quoi, soupira le canasson, je ne suis pas médecin tout de même, que pourrais-je faire de plus qu’écouter ses recommandations “sois sage, ne cours pas trop vite, ne mange pas les pommes du voisin…” ? Elle sait très bien que je ne pourrais pas lui répondre, je suis un cheval, et un cheval, ça ne parle pas !”.
Mais Lulu la souris borgne (oui je sais, j’aurai dû prendre garde à mes aiguilles, j’ai tendance à les semer un peu partout), n’était pas de cet avis.
“Hey, le cheval à deux balles, tu as encore trois vies devant toi, la pauvre dame elle, n’en a qu’une, qui va s’achever dans les minutes à venir. Donc, tu prends tes gros sabots, tu fais un effort et tu vas écouter ce qu’elle a à dire !”
Pour ne rien vous cacher, c’est toujours difficile pour un grand animal de se faire moucher par une souris. Enfin, il était bougon mais pas con le canasson. D’un mouvement de tête, il détacha sa lanière (il a vu Tornado le faire une fois dans un film de Zorro) et se dirigea vers la chambre de sa maîtresse. Je vous épargne la description de la galère qu’il a eu à traverser en montant péniblement les escaliers.
Lorsqu’elle l’aperçut, la femme, fort pâle, sourit. Elle lui fit signe d’approcher, et utilisant ses dernières forces, elle se hissa jusqu’à l’oreille du grand hongre :
“Mon tout beau, sois gentil, j’ai besoin de toi, murmura-t-elle de sa jolie voix douce, que même la maladie ne pouvait abîmer. Apporte-moi la pomme à demi coupée dans la corbeille près de la fenêtre. Et un yaourt Panier fraises dans le frigo. Avec une cuillère”.
Elle se laissa retomber. Frêle Galette ne chercha point à comprendre, les volontés des mourants, ce sont les volontés des mourants. Je vais également vous passer l’épopée de la conquête de la pomme et du yaourt Panier, l’avantage d’être auteur, c’est que nous avons quelques libertés d’écriture. Et puis, je ne vais pas vous mâcher tout le travail, vous aussi vous avez de l’imagination ! Et puis d’abord, j’ai la flemme.
Lorsqu’il revint avec son butin, il croisa Lulu, la souris borgne, qui lui sauta sur la tête. Elle aussi souhaitait assister aux derniers instants de la maîtresse de maison. Après tout, c’est elle qui lui a cousu le bandeau pour son œil disparu.
“Merci bien, ma brave bête”, glissa la femme au cheval en récupérant son bien. Les deux créatures restèrent là à la regarder manger, sans trop savoir quoi faire, attendant un signe pour rester ou pour partir. Mais v'là-ti pas qu’après avoir tout fini, la femme fort pâle reprit soudainement des couleurs, des formes et de la voix ! En revanche, il y en a deux qui l’ont tout à coup perdue, la voix. C’est qu’ils étaient fort surpris, les compères ! Alors la femme, plus pâle, plus malade et plus mourante du tout non plus du coup, se leva et leur sourit, de façon aussi lumineuse que si elle s’était brossée les dents avec un dentifrice OralB 3D White :
“Je suis désolée les copains. Mais je devais en avoir le cœur net. Vous ne savez pas tout ce qu’un mari, si gentil soit-il, peut avouer à sa femme mourante. C'est un gros queutard mais il a bon fond, il n’est pas méchant. Je ne vais pas le laisser tomber le pauvre. Par contre, si vous vous demandez pourquoi la pomme était coupée en deux, et pourquoi il ne restait plus que la partie verte, vous pouvez toujours chercher la réponse auprès de notre chère voisine fermière, mais ne soyez pas surpris de voir sa tête couverte de pustules et ses seins de vingt ans sous les genoux ! Elle se tourna vers le cheval. Pardonne-moi mon tout beau, mais ça ne marche qu’avec la partie rouge des pommes. C’est bien connu, le rouge punit, le vert guérit ! J’ai dû puiser dans ta réserve et diminuer ta ration de moitié, mais c’est qu’elles sont nombreuses les pompeuses ! Même la mort ne vient pas à bout de leur moralité, rien ne les arrête les gueuses ! Et puis l’argent de mon mari n’est point un facteur négligeable. Enfin, le spectacle en valait bien la peine ! Une vraie collection d’ogresses, toutes défigurées ! Ah je peux vous dire qu’avec tous ces bourgeons, ça fleure le printemps dans l’air !”
Et la maîtresse de maison éclata de rire. Ah ben ils n’en revenaient pas les deux loustics ! Quant à moi, j’ai eu chaud, heureusement que je n’aime pas les pommes !
FIN
Lorette Charlot
A cette époque, les hommes n’étaient encore que des enfants. Les rois des paysans. Les travailleurs, des fainéants. Les paysages se perdaient dans le néant. Le temps commençait quand il finissait.
Et bien sûr la Denise, gardienne de l’Atheneum n’avait de cesse que de servir les Dieux.
Surtout Campus et Crous. Ils étaient ses préférés. Pour eux, le temps n’était qu’attente. L’espoir de voir la Belle aux bois Etudiant sortir de la forêt et venir à eux.
Leur rivalité amoureuse ne faisait que renforcer les liens d’amitié éternelle qui les unissaient.
Denise ne se faisait donc aucune illusion sur leurs sentiments à son égard.
Mais ils étaient si beaux.
Son cœur battait si fort quand elle osait les regarder. Son sang circulait si vite dans ses veines que les radars flashaient régulièrement.
Et justement, un jour de pluie, c’était le 15 Aout, fête des Marie, ode à la Vierge, que la magie opéra.
Un éclair, une étincelle, que dis-je un coup de foudre changea le cours du temps.
C’était comme si le Petit Chaperon rouge sortait du bois avec le Loup resté dans la forêt, où que le nez de Pinocchio ne s’allongerait plus jamais.
L’alchimie du vivant avait enfin retrouvé la puissance de son immunité, une victoire sur le virus du Covid.
Angelo Toffoli
BarBleu, dit le Malin
Il était une fois, un homme extrêmement riche qui possédait de nombreux manoirs dans des lieux reculés, en campagne profonde éloignée des grandes cités, en montagne aussi, et aussi en Bretagne, au bord de falaises vertigineuses
Cet homme si riche organisait de somptueuses fêtes où étaient invités d'autres châtelains et châtelaines, et leurs cohorte de personnes essentielles à une vie bien organisée et surtout bien entourée.
Cependant, cet homme si riche se sentait toujours seul.
Aucune compagne ne restait dans son logis plus sept jours
Y seriez-vous restés, vous, dans un de ces chateaux parfois sinistres ?
Car cet homme, de surplus, avait la barbe bleue
Oui bleue,
pas rouge comme celle des pompiers fort utiles dans les cités de bois construites alors si proches les unes des autres
pas jaune comme celle des gilets jaunes
pas verte comme celle des écolos "pur jus de céleri rave"
Cet homme était vraiment le plus laid de toute la contrée
Toutes les femmes le fuyaient, d'autant que plusieurs épousées avaient disparu.
Une de ses voisines, Dame de Qualité, estima le parti de BarBleu fort enviable et lui présenta ses filles. Aucune des deux ne fut d'accord, mais le Malin invita jeunes gens et jeunes filles des environs, durant un mois, dans la plus grande de ses demeures à la campagne : palais doré avec piscine au lait de chèvre un jour, au jus de pamplemousse le lendemain, avec bains de jouvence très appréciés, assortis de douces douches parfumées à l'air du temps.
Cette jeunesse ne boudait pas ces agapes et la liberté qui lui était offerte ; dans chaque chambre, les draps étaient de soie, les saunas à volonté et les massages dispensés par d'habiles petites mains formées aux douceurs de la vie.
Justine, la plus jeune, trouva que le maître du logis n'avait plus la barbe si bleue et que c'était un honnête homme.
De retour à la ville, le mariage fut conclu.
Au bout de quelques jours, BarBleu partit en voyage pour affaires....
Vous connaissez la suite !
C'était sans compter sur les progrès du XXIe siècle.
La belle avait fait l'acquisition d'un drone, dernier modèle.
Si bien que, nul besoin de se soucier du retour de BarBleu, le drone veillait ; damoiselles et damoiseaux se divertirent dans tous les coins et recoins de la demeure, clefs en main. Ils explorèrent de nombreuses piéces.
Cependant, Justine avait gardé la toute petite clef de la pièce interdite ; Elle était fort excitée à l'idée de découvrir des trésors et dans son agitation, elle perdit son trousseau, le retouva, le perdit de nouveau...
D'un balcon , elle aperçut sur une pelouse nombre de clefs parsemées
Elle donna l'alerte
Tous les invités, mais aussi les serviteurs et leur famille logés dans les dépendances se réunirent pour procéder à la cueillaison ; ils apportèrent les clefs sur la grande table de banquet qui fut juste assez longue.
Que de clefs rassemblées...
et tant et tant de toutes petites clefs
Une énigme à résoudre ?
Quelle chance, Oedipe est invité demain !
M d'Arbrelle
BLANCHE NEIGE
Il était une fois une jeune fille qui vivait dans une petite maison avec 7 nains.
On peut se demander, à juste titre, comment elle était arrivée là : une sombre histoire de belle-mère jalouse de sa beauté… Ayant moi-même quelques problèmes avec ma belle-mère, je compatis tout à fait avec Blanche Neige.
Nous sommes bien d’accord que ce prénom est ridicule. Est-ce qu’il existe de la neige naturellement bleue ou rouge ?
Enfin bref, revenons à cette histoire de nains (notez ce jeu de mots assez ridicule et malvenu avec l’emploi du mot bref J (je place ici à l’écrit une émoticone « mort de rire »
Bref, disais-je, cette jeune fille vivait avec 7 nains. Pourquoi ? On n’en sait rien et on s’en fiche. Restons concentrés, je vous prie.
Donc, Blanche Neige errait dans la forêt, on ne sait pas à quelle période de l’année. On ne sait donc pas si elle marchait dans la neige. Elle était perdue et avait fort peur, toute seule au milieu des bois. Sur ces entrefaites, surgissent 7 nains qui rentrent du boulot en sifflotant. Je comprends qu’ils soient contents de sortir de la mine et de rentrer chez eux. Parce que travailler dans une mine ce n’est pas une sinécure. Personnellement, je travaille dans un bureau et j’apprécie d’avoir une fenêtre. Travailler sous terre dans un tunnel serait pour moi un cauchemar. En même temps, les nains sont tout petits, donc, ils peuvent travailler debout même quand le plafond est très bas. A l’époque on devait pouvoir rédiger des annonces en précisant « homme de petite taille recherché », ce qui ne serait plus possible de nos jours pour cause de discrimination. Enfin bref, les 7 nains croisent Blanche Neige et l’invitent à habiter chez eux.
Mais quelles étaient leurs véritables motivations ? La pitié ? L’envie d’aider son prochain ? Ou bien la faire trimer pour eux, ou pire, l’abuser sexuellement ! Peut-être même toutes ces raisons en même temps. 7 nains : intentions différentes… Même Simplet devait bien avoir une idée derrière la tête. Atchoum par exemple pouvait avoir besoin d’une infirmière. Est-ce qu’à l’époque il y avait déjà des épidémies de Covid ? Il faut bien que cela ait commencé quelque part, et pourquoi pas au plus profond d’une épaisse forêt ? Mais ceci est une autre histoire.
Donc, Blanche Neige est invitée par les 7 nains à la suivre chez eux… ET ELLE ACCEPTE !
On peut donc aussi se poser la question de savoir pourquoi ? Bon d’accord, elle est perdue, sa belle-mère veut la tuer, elle a froid, elle a faim, bla bla bla... Mais enfin, ça sent un peu le coup fourré cette proposition. Elle pourrait se méfier. Mais, non, elle y va.
Si je puis me permettre, on apprend tous à nos enfants à ne pas parler aux inconnus, à faire attention à tout, à se méfier. Et on leur lit cette histoire ! On se tire une balle dans le pied au niveau éducatif là.
Evelyne Lecoz
FABLE MODERNE
Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous des garçons. Le conte ne raconte pas s’ils étaient du même père.
L’aîné avait dix ans et le plus jeune avait sept ans. Cherchez l’erreur !
Ils vivaient tous en ras de campagne loin de la civilisation.
Chaque matin, le bûcheron prenait sa tronçonneuse et sa femme sa serpette et ils se rendaient en mobylette Peugeot bleue, à l’essence deux temps, à 50 kms de leur maison, dans cette grande forêt.
Les parents faisaient les portions et les coupes d’arbres pour quelques richissimes et fainéants de la ville.
Ils laissaient leurs sept enfants seuls, le premier devait s’occuper du deuxième, le deuxième devait s’occuper du troisième et ainsi de suite.
Bien sûr aucun des garçons n’allait à l’école.
*
Tout se passait bien, mais un jour l’aîné nommé « Sylvain » en eut marre de garder et surveiller son deuxième frère. Il voulait accéder au savoir et à l’instruction, pour déjà sortir de sa misérable condition. Mais il voulait aussi rejoindre sa jolie correspondante « Sylvette» qui était déjà écolière dans un village lointain.
Et aussi, le magicien d’Oz avait promis à Sylvain un destin extraordinaire : Sylvette et lui allaient être les héros d’une bande dessinée dans un très lointain avenir qui serait lue à l’école, celle que l’auteur de ces mots a fréquentée dans sa jeunesse.
Mais cela est une autre histoire, que je vous raconterai plus tard…
*
Le deuxième garçon du nom de « Lancelot », lorsqu’il sut le projet de son frère, se sentit abandonné. Furieux, il passa un fax au roi Arthur qui il avait gardé de bons rapports.
Lancelot savait que son bon roi réunissait une armée. Il souhaitait devenir chevalier, et voulut alors s’enrôler dans cette armée.
Le Roi Arthur avait entendu dire qu’à l’autre bout de son royaume et dans un autre temps, il y avait une guerre terrible dans une contrée appelé Ukraine, entre deux tribus rivales.
Le bon roi voulait prêter main forte à ce peuple ukrainien, car d’après sa généalogie que lui avait faite le mage Merlin, le roi allait avoir des descendants dans ce pays lointain et il voulait continuer de perpétuer son sang.
Le roi Arthur très inconscient du danger, comptait bien se rendre sur le terrain en passant par « la porte du temps ».
Il ignorait bien sûr que dans ce futur, on faisait la guerre avec de très gros dragons en acier, qui roulaient vite et crachaient du feu.
*
Le troisième fils était surnommé « Quasimodo », en raison de ses quelques difformités et blessures qu’il avait eues il y a quelques années, en se battant avec le loup, pour défendre le Chaperon rouge, dont il tomba amoureux.
Lui aussi, lorsqu’il sut que son frère Lancelot l’abandonnait, se mit à chercher un moyen de quitter la maison.
Quasimodo voulait rejoindre la capitale, Paris, et rêvait de trouver un bon travail. Il espérait devenir riche et revenir épouser le petit Chaperon rouge.
Cette dernière petite pimbêche n’avait d’ailleurs pas voulu remercier son sauveur, ni lui donner un baiser pour l’avoir sortie des griffes du loup.
Elle le trouvait trop disgracieux. Ce qui n’empêchait pas Quasimodo de rester amoureux.
C’est en allant chercher de l’eau au puits qui se trouvait à une heure de marche de la maison, que Quasimodo fit la rencontre d’un homme lugubre et habillé de noir.
Il s’agissait du méchant Claude Frollo, qui était archidiacre à Notre-Dame de Paris.
Frollo revenait d’un pèlerinage à Lourdes et avait fait une halte à ce puits pour remettre de l’eau dans son avion bimoteur.
Apprenant les projets du petit garçon, l’archidiacre lui proposa de venir travailler pour lui à Paris. Il serait le bedeau de Notre-Dame.
Quasimodo, voyant une opportunité de partir loin de ses frères, signa d’une croix sur-le-champ, le CDI que le pervers Frollo lui tendit.
Il était question de travailler 15 heures par jour, pour 50 roupilles, ce qui faisait une belle somme en ce temps-là.
Je dis que cela faisait du pognon, parce que le lecteur n’ira pas vérifier.
A moins que quelqu’un sache convertir « les roupilles » de l’époque de cette fable en euros d’aujourd’hui.
Quasimodo s’embarqua et monta alors dans l’avion bimoteur de l’archidiacre.
Il ignorait le destin qui l’attendait à Paris et sa rencontre extraordinaire avec une certaine… Esméralda.
Mais là aussi c’est une autre histoire, que Victor Hugo vous racontera cent fois mieux que moi.
Même que j’ai ouï-dire que cela se finissait mal, car cet horrible Claude Frollo était prêt à tout pour faire des « gauloiseries » avec la belle gitane danseuse.
Alain Damotte
Un bûcheron, sa femme et leurs deux enfants vivaient à l’orée d’une forêt. Jack était un de ces bûcherons tel qu’on se les imaginait dans les contes de fée. Installé au Canada et bien sûr amateur de chemises aux damiers rouge et noir, confortables pour jouer de la scie et être vu de loin, de très loin, dans la forêt, par les chasseurs. Un accident est si vite arrivé, et ces derniers temps, vu qu’on en parle beaucoup à la TV, il se dit de ci de là que Jack a viré les carreaux noirs de ses chemises pour les remplacer par des rouges. Ceci dit, est-ce un bon choix ? Le rouge fait peut-être de lui une cible de choix pour les chasseurs. A-t-on déjà vu un militaire se camoufler avec du rouge ? De mémoire, la réponse est non.
Qui plus est, le rouge est la couleur du sang. Sans aller trop loin dans la psychologie du chasseur, celui-ci est potentiellement attiré par cette couleur, vu qu’elle gicle abondamment lorsque son tir fait mouche. Est-il dans ce cas raisonnable de mettre une chemise purement rouge pour cette activité professionnelle de bûcheronnage ? Le doute est permis.
Mais pensons à présent au torero pour évaluer la relation possible bûcheron / chasseur : dans la tauromachie, c’est le chasseur (entre guillemets), qui se pare d’une cape rouge pour défier le taureau, bien souvent noir. On y revient, vous voyez. Le rouge et le noir. Les designers de chemises de bûcheron ne s’y sont pas trompé et on fait du bon boulot en alliant sur une même chemise et de manière égale des carreaux rouges et noirs. Cette symbolique est celle du terrain neutre, et tel le code de la route, prévient le chasseur de la neutralité du porteur de ce vêtement. La condition étant qu’il faille au préalable que les deux parties connaissent ce code, ce qui manifestement pas le cas de Jack, puisque, rappelez-vous, notre bûcheron s’est refait tailler toutes ces chemises en rouge.
Au-delà de cette erreur stylistique et sécuritaire, cette histoire de rouge, ça lui a coûté un bras. La sécurité, ça n’a pas de prix ? Et bien si. Jack a choisi un rouge carmin dont le cours à la bourse a explosé. Et là, Jack a déconné, au point de claquer les économies de ses deux rejetons, Hansel et Gretel. La famille était donc devenue très très pauvre… Mauvais gestionnaire, mauvais père de famille dirait l’empereur lui aussi amateur d’habits neufs et de théorie économique libérable.
Et voilà Jack, mauvais gestionnaire de ses deniers, de ceux de ses enfants, était forcément un mauvais père, peut-être du genre à abandonner ses enfants dans la forêt pour des raisons honteuses. Allez savoir.
Nicdasse
Au fil du programme : un cycle d'ateliers d'écriture créative en lien avec la programmation de l'atheneum, centre culturel de l'université de Bourgogne, à Dijon.
Cette séance a pris appui sur l'exposition Lignes invisibles, de Mathilde Besson